Le marché immobilier tunisien ne cesse pas de faire le centre des discussions depuis des années. On pensait que la politique de l’habitat du gouvernement qui a été lancée entre 1970 et 1980 suffisait pour mettre la filière sur la bonne voie. Pourtant, ce n’était pas le cas.
Instabilité du marché, problème d’urbanisme… sont des réalités auxquelles ceux qui souhaitent investir sur le marché immobilier en Tunisie doivent maîtriser.
Marché immobilier tunisien : un secteur encore instable
Ce qui caractérise le marché tunisien, c’est le comportement des acteurs de ce secteur. Plus précisément, tous les tunisiens rêvent d’être propriétaires. Cette manière de penser est devenue comme une culture pour le pays. Cela affecte aussi bien les parents que les jeunes.
Pourtant, la réalité ne permet pas ces ambitions. La réponse à cette soif d’être un jour propriétaire concernant toutes les familles tunisiennes revient aux trois opérateurs publics géants de l’immobilier. C’est ce manque qui a poussé tout un panel de promoteurs immobiliers indépendants à intégrer le secteur. On peut dire que cet engouement est bénéfique au marché immobilier tunisien.
Marché immobilier: faible taux de demande
Récemment, on a constaté une nette hausse du besoin en parallèle avec la flambée des prix. Pourtant, le pouvoir d’achat des Tunisiens s’est détérioré ces dernières années. La conséquence directe de cette situation est le ralentissement de la demande, tandis que les prix sont toujours élevés.
Face à cette éventualité, pour espérer de devenir un jour propriétaire un de ces jours, les tunisiens doivent faire des épargnes durant de nombreuses années. D’une autre part, ceux qui ne sont pas intéressés par cette option ont choisi l’auto-construction.Mais, l’urbanisme est un autre problème à prendre en compte.
Il est quand même incontestable que le principal atout du marché de l’immobilier demeure la disponibilité des terrains.
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Marché immobilier tunisien et les problèmes d’urbanisme
La médiocrité des plans d’urbanisme et l’indisponibilité des lotissements sont principalement dues aux constructions informelles et anarchiques. Les bureaux qui s’occupent du domaine foncier tels que l’Agence Foncière de l’Habitat ont du mal à traiter dans le temps les demandes de lots en cours. En parallèle, les outils de traitement mis en œuvre qui sont si obsolètes entraînent également ce ralentissement.
Cette insuffisance de terrains à bâtir favorise exponentiellement la flambée des prix. Dans ce contexte d’instabilité, les promoteurs fonciers restent réticents sur un investissement total.
Marché immobilier tunisien, des améliorations sont à faire
Ce qui est sûr, c’est que les secteurs immobiliers et fonciers tunisiens ont besoin d’être reformés profondément. Pour ce faire, il faut commencer par l’amélioration de l’efficacité de l’Administration étatique en l’équipant des matériels adaptés et à la pointe de la technologie. La réduction du temps de traitement des dossiers augmentera le volume des terrains disponibles.
Ensuite, il faudra encourager l’initiative des acteurs privés. Ces derniers sont nombreux à œuvrer aussi bien dans le domaine de l’immobilier commercial que résidentiel. Cela est possible par le biais de l’allègement des démarches administratives, les impôts et les taxes.