En 20 ans d’existence, la cigarette électronique n’a cessé d’évoluer pour devenir la meilleure alternative à la clope traditionnelle. Aujourd’hui qu’elle y est arrivée, certains hésitent encore à l’adopter ce qui n’est ni un bon, ni un mauvais choix. La bonne décision dépend avant tout de vos besoins et de votre profil. Voici ce qu’il faut savoir sur elle avant de vous décider.
La cigarette électronique c’est quoi ?
Depuis le temps qu’on parle d’elle, vous la connaissez sûrement déjà et vous savez déjà faire la différence entre atomiseur reconstructible et clearomiseur, mais savez-vous comment elle fonctionne réellement ? Voici un petit rappel :
La batterie ou ses accus libèrent un courant électrique qui va chauffer la résistance. Celle-ci chauffe, à son tour, la mèche imbibée d’e-liquide et cela va produire l’évaporation. La vapeur va être acheminée jusqu’à l’embout buccal pour être inhalée par le vapoteur.
Dans tout ceci, il n’est nullement question de combustion puisqu’il suffit d’appuyer sur le bouton ON/OFF pour activer ou éteindre le dispositif.
L’absence de combustion est-elle une bonne chose ?
C’est même le plus gros avantage de cet appareil. La raison est que chez la clope traditionnelle, c’est la combustion du tabac qui va produire du monoxyde de carbone, du goudron, des particules fines et de tout un tas d’autres substances nocives. Autrement dit, c’est elle qui produit toutes les substances inculpées dans les maladies graves et cancers reliées au tabagisme.
Son absence dans la vape est donc une excellente nouvelle puisque vous ne serez pas exposé à ces produits toxiques. Vous pouvez même vapoter sereinement puisqu’entre la température de combustion, qui est de 800°C, et la température de chauffe du dispositif, qui ne dépasse pas les 300°C, il y a encore un gros écart. Il n’y a donc aucun risque de retrouver du monoxyde de carbone ou du goudron dans la vapeur.
Un conseil toutefois : assurez-vous toujours que la mèche soit bien imbibée d’e-liquide pour qu’elle ne brûle pas à sec, car cela peut dégager du monoxyde de carbone.
Que penser de la nicotine ?
La nicotine est un autre frein qui empêche certaines personnes de vapoter. On vous l’accorde, elle est la principale source de dépendance chez les fumeurs, mais retenez que :
- Tous les e-liquides n’en contiennent pas donc il n’y a pas forcément de risque de dépendance.
- Son taux est limité à 20 mg/ml dans les liquides qui en contiennent ce qui vous permet de trouver la dose qui vous convienne. Sur le marché, les taux vont de 3 à 20 mg/ml, mais vous pouvez très bien préparer des e-liquides DIY pour tomber sur une dose intermédiaire.
- L’absence de combustion génère une absorption lente du produit par l’organisme ce qui réduit les risques de dépendance.
- Un surdosage génère des effets secondaires gênants qui vous poussent à revoir rapidement la concentration en nicotine de vos e-liquides. Ces effets (maux de tête, vertiges et nausées) ne sont pas dangereux pour la santé et disparaissent dès que vous trouverez la bonne dose adaptée à votre niveau de dépendance.
Par conséquent, même si la nicotine reste un produit irritant à manipuler avec le plus grand soin, sa consommation via la vape n’occasionne pas forcément de dépendance. Par contre, si vous n’avez jamais fumé auparavant et si vous n’y êtes pas dépendant, mieux vaut se contenter des liquides non-nicotinés.
Qu’en est-il des autres effets secondaires non reliés à la nicotine ?
Certains vapoteurs se plaignent effectivement de ressentir d’autres effets secondaires, autres que ceux qu’on vient de citer plus haut. Il s’agit notamment d’irritations au niveau de la gorge, de sècheresse buccale et de déshydratation.
Rassurez-vous, ces derniers sont causés par une concentration trop élevée en propylène glycol (PG). Ce produit est, avec la glycérine végétale (VG), la base de tout e-liquide. Normalement, leur concentration doit être équilibrée à 50/50, mais certains vapoteurs préfèrent une dose plus élevée en PG pour obtenir un hit plus puissant en gorge.
Le seul problème c’est que ce hit, lorsqu’il est trop intense et trop répétitif va générer quelques irritations, car le PG est un produit irritant. Pour éviter ces effets, mieux vaut garder un certain équilibre. On tient à préciser que ces effets sont non dangereux pour la santé. D’ailleurs, dès que vous reviendrez à une concentration équilibrée pour votre base, ils disparaissent automatiquement. De même, dès que vous cessez de vapoter pour quelques heures, les irritations se calment d’elles-mêmes.
Contrairement à un excès de PG, un excès de VG n’occasionne pas ces mêmes symptômes. On obtiendra plus de vapeur, mais il faudra changer la résistance plus souvent.